Descente de l'avion
Je suis descendu de l'avion hier.
Pour la première fois, j'ai traversé plus d'un continent en quelques heures, passant de l'automne pluvieux à la chaleur de carte postale. Le tout en quelques heures, décalage horaire inclus.
Comme un automate, je me suis emparé de mes valises avant de passer par la douane. Toujours les mêmes questions qui reviennent depuis Frankfort. Oui, je suis bien en voyage d'agrément et, non, je n'ai rien à déclarer de spécial. En tout cas, rien qui ne rentre dans la catégorie de produits interdits. Et, bien entendu, le doanier me fixe lentement avant de tamponner sauvagement le document officiel.
Césame en poche, il faut maintenant trouver la sortie. Bon, ici, on est loin des villes aéroportuaires avec les couloirs immenses et des galeries subrepticement dessinées pour passer devant toute une collection de boutiques.
Heureusement, tout avait été prévu. Un chauffeur m'attendait pour me conduire directement à l'hôtel. Je le suis donc, n'ayant pas de peine à me caler sur sa démarche cheloupée. Régulièrement, il se retourne pour s'assurer que je ne me suis pas perdu.
A peine installé dans le massif 4X4, j'ai les yeux qui me piquent. Un certain mélange de fatigue et de lumière qui est, ici, plutôt aveuglante. Alors commence ce qui ressemble à un périple. Et, bien qu'assez tendu par tout ce que j'ai pû entendre sur l'Afrique, le ronronnement de la mécanique opère rapidement sa magie. C'est dans un esprit très somnolent que je vois quelques images vagues, comme dans un grand miroir. Au loin, la mer, ou le désert. Je ne sais plus trop. Bref, des paysages qui défilent.
